
Les médecins hospitaliers réclament la revalorisation promise des astreintes

Les médecins hospitaliers, qui multiplient les astreintes pendant l'été pour assurer le fonctionnement de l'hôpital pendant les vacances, s'inquiètent de ne pas voir venir la revalorisation de celles-ci, promise pour le 1er juillet, ont indiqué mardi les syndicats.
"Le gouvernement a-t-il oublié son engagement de revalorisation transitoire des astreintes prévue pour le 1er juillet, alors que cette revalorisation aurait dû être effective depuis 2024?", ont demandé les syndicats Actions Praticiens Hôpital, Avenir Hospitalier et Confédération des praticiens hospitaliers.
"Nous attendons toujours le texte qui viendra enfin valider cette reconnaissance sur l'engagement des praticiens hospitaliers pour leur travail de nuit et de week-end", ont-ils indiqué.
Les médecins hospitaliers font leurs astreintes à domicile, et peuvent être appelés par leur service à tout moment, pour un suivi à distance ou pour se rendre à l'hôpital pour une intervention.
Ces astreintes sont aujourd’hui rémunérées par des forfaits qui peuvent varier selon les établissements et leur organisation, de 40 euros (tarif de base pour une nuit d'astreinte) à 190 euros (tarif maximum lorsqu'il y a eu déplacement).
La revalorisation promise est de 30 ou 50% selon le cas.
Elle avait été décidée par François Braun, ministre de la Santé du gouvernement Borne. Mais en raison de l'instabilité gouvernementale, la mesure n'a jamais été appliquée, malgré son intégration dans le budget de la Sécu 2024.
Après le dépôt d'un préavis de grève par les praticiens hospitaliers au printemps, le gouvernement avait finalement promis de publier les arrêtés nécessaires - non parus encore - pour que la hausse soit effective dès le 1er juillet.
Dans leur communiqué, les syndicats réclament par ailleurs "l'ouverture immédiate" d'un groupe de travail sur le temps de travail additionnel des médecins.
Selon eux, les heures de travail des médecins hospitaliers au delà des 48h par semaine (seuil maximal réglementaire) sont moins payées que leurs heures pendant le temps de travail ordinaire.
Les revendications des médecins hospitaliers illustrent la tension dans un système de soins confronté à une augmentation inexorable de ses dépenses et de son déficit.
Chez les libéraux, médecins, kinés, dentistes, pharmaciens, ont manifesté le 1er juillet pour dénoncer des gels d'augmentations tarifaires pourtant dûment programmées, en raison du dérapage des dépenses de santé sur les premiers mois de l'année.
M.Stefanski--GL