Gazeta Lodz - Top 14: pendant les doublons, le savoir-faire toulousain à l'épreuve

Pour le choc entre les deux équipes ex-aequo en tête du Top 14 programmé samedi (21h00), le Stade toulousain doit composer sans neuf internationaux, restés à Marcoussis pour préparer le sommet contre l'Afrique du Sud le 8 novembre.

Pas de Thomas Ramos face aux perches, pas de Romain Ntamack à la baguette, pas de Manny Meafou ou de Thibaud Flament pour perforer la défense adverse, et pas de Julien Marchand ou de Guillaume Cramont pour emmener les ballons portés derrière la ligne d'en-but.

Le club triple champion de France en titre est habitué à ces absences récurrentes, et en profite tous les ans pour permettre l'éclosion de jeunes pousses toulousaines, alors que ces départ sont en partie compensés par un plafond salarial relevé proportionnellement au nombre de joueurs convoqués parmi le groupe "premium" des Bleus.

- "niveau international" -

La recette? Bâtir un effectif élargi où, lorsque les Bleus sont absents, des cadres étrangers, disponibles lors de ces périodes, cornaquent une jeune garde aux dents longues.

Ce fut encore le cas cette semaine, avant la réception du Stade français, pas impacté par les absences d'internationaux tricolores.

"On va construire (cette semaine) en se resserrant, avec les forces en présence, nos saisons passées se sont construites dans le caractère dans ces moments-là", jugeait l'entraîneur de la défense Laurent Thuéry après la large victoire contre Toulon la semaine dernière (59-24).

Les Toulousains ont en effet su réaliser des performances cruciales pour rester tout en haut du classement lors des doublons précédents.

La saison dernière, avec 24 points empochés lors des six journées où les 23 internationaux français de la liste "premium" étaient à disposition du sélectionneur Fabien Galthié, Toulouse a obtenu le meilleur total, loin devant des concurrents aux premières places comme Bordeaux-Bègles (15) ou Bayonne (13).

"C'est ça notre point fort, même si on est 10, 11, à partir à Marcoussis, les mecs qui restent vont faire le même job, voire mieux que nous, on a confiance en eux", souligne le deuxième ligne des Bleus Emmanuel Meafou.

"Si c'est Toulouse avec tous les internationaux français, ou si c'est Toulouse sans les internationaux français, ça ne change rien pour nous, (...) si tu changes un joueur, tu fais un remplacement et c'est un joueur qui joue au niveau international aussi", confirme le centre parisien Jeremy Ward, qui s'attend à "une équipe avec des qualités dans tous les domaines".

- Blessés -

Preuve de cette profondeur d'effectif, la convocation en Bleu de Guillaume Cramont, troisième talonneur toulousain derrière Julien Marchand, lui aussi appelé, et Peato Mauvaka, en convalescence après une rupture des ligaments croisés. Le jeune Thomas Lacombre, quatrième dans la hiérarchie à 21 ans mais brillant depuis ses premières apparitions la saison dernière, sera donc aligné samedi soir.

Mais la situation est compliquée par les blessures de joueurs censés être précieux durant les périodes de doublons, comme le troisième ligne Léo Banos ou le pilier Georges-Henri Colombe, absents pour ce choc.

Leur retour sera espéré, voire indispensable, en vue de la journée suivante le 22 novembre, où les joueurs du XV de France seront encore mobilisés pour le test-match face à l'Australie, et où seront aussi indisponibles les Argentins (Juan Cruz Mallia, Santiago Chocobares, Efrain Elias, voire le jeune pilier Tomas Rapetti), l'international italien Ange Capuozzo et l'Ecossais Blair Kinghorn.

Ce jour-là, Toulouse, également privé de ses Espoirs, se rendra sur la pelouse de Montauban, avec un effectif d'autant plus restreint, alors que le taulier Antoine Dupont n'aura pas encore fait son retour de blessure.

G.Malecki--GL