La Paris Games Week revisite sa formule pour attirer les fans de pop-culture
Pour sa première journée d'ouverture, la Paris Games Week, plus grand salon du jeu vidéo en France, accueille jeudi plusieurs milliers de visiteurs avides de tester les dernières nouveautés, avant de prendre des allures de festival en soirée avec des concerts et des animations de stars du web.
De premières files d'attente se sont formées dès l'ouverture à 9H00 devant les stands des productions les plus attendues comme le jeu d'horreur "Resident Evil Requiem" du japonais Capcom et "Call of Duty: Black Ops 7", nouvel opus de la série d'Activision.
"On est venu de Toulouse pour que mon fils puisse tester +Call of+", raconte à l'AFP Jérôme Grimal, informaticien de 49 ans, qui patiente derrière plusieurs dizaines de personnes avec son fils Julian, 13 ans.
Cette quatorzième édition réunit "tout ce qu'il aime" avec des espaces dédiés aux mangas, au cosplay et jeux de cartes à collectionner, ajoute le père de famille.
Avec comme nouveaux partenaires le groupe Fimalac Entertainment (propriétaire de l'agence artistique Webedia) et le spécialiste de l'organisation de salons GL events, la Paris Games Week a pour ambition de s'élargir cette année "à tous les loisirs, que ce soit la musique, les jeux de cartes ou les spectacles", détaille Nicolas Vignolles, délégué général du Syndicat des éditeurs de logiciels de loisirs (Sell), l'organisateur de l'événement.
- Nouveautés -
"Je suis curieux de voir les nouveautés et l'ambiance", glisse Fabien, informaticien de 40 ans venu avec sa nièce et sa fille pour tester essentiellement les jeux du géant japonais Nintendo, "plus adaptés aux enfants".
"J'ai pris un billet uniquement pour ce concert", affirme Cyrille Frouin, 28 ans, arborant béret rouge et marinière à l'effigie des héros du titre de Sandfall Interactive.
Plusieurs stars du web comme Inoxtag et Domingo seront présents pour animer quiz et défis.
Une partie "business" accueille également des conférences et tables rondes sur l'avenir de l'industrie.
Le PDG d'Ubisoft, Yves Guillemot, est venu y présenter jeudi matin les grandes lignes de l'avenir du géant français du jeu vidéo.
"Depuis le Covid, pour que les gens sortent de chez eux, il faut qu'il y ait une promesse d'expérience très forte", souligne James Rebours, président du Sell.
Les organisateurs promettent plus de 200 jeux jouables, répartis dans deux halls du Parc des expositions.
- "Mal aux yeux" -
À côté des dernières nouveautés, un espace permet également de découvrir d'anciennes consoles de jeux, pour certaines vieilles de plusieurs décennies.
"Ça fait bizarre, j'ai un peu mal aux yeux", raconte Gaëtan, 14 ans, qui s'essaye à Rayman 2 sur Dreamcast, console de Sega sortie en 1999.
Les trois grands constructeurs de consoles (Microsoft, Nintendo et Sony) sont sur place, aux côtés des principaux éditeurs de jeux comme Ubisoft, Bandai Namco ou Capcom.
La Switch 2, nouvelle console de Nintendo qui a connu en juin un lancement record, sera également de la partie.
"Cette nouvelle console a embarqué le marché avec elle", s'enthousiasme Charlotte Massicault, directrice des produits multimédias chez Fnac-Darty.
Les organisateurs espèrent une affluence au moins similaire à celle de 2024, qui avait comptabilisé plus de 188.000 entrées.
Selon une enquête du Sell publiée en septembre, plus de 40 millions de Français déclarent avoir joué au moins une fois aux jeux vidéo dans l'année, un record.
E.Wlodarczyk--GL